Série spin off de Harvest Moon ayant débuté en février 2009 dans nos contrées, se démarquant de la licence principale pour son épopée empreinte d’aventures, Rune Factory a su tracer son bonhomme de chemin au fil des ans avec des aventures plus intéressantes les unes que les autres. Après un cinquième opus qui aura divisé les fans de la franchise, Marvelous est de retour avec une toute nouvelle formule, dans un univers oriental des plus plaisants. e173l
Test réalisé à partir d’une clé fournie par l’éditeur
Aventure principale terminée en un peu plus de 40 heures de jeu
Au service de Dame Nature 26713t
Rune Factory: Guardians of Azuma nous plonge dans le monde d’Azuma, et nous propose de choisir entre deux protagonistes bien spécifiques pour débuter l’aventure, qui ouvre sur votre affrontement à dos de dragon contre le personnage que vous n’aurez pas sélectionné au départ. Cet événement est en fait un vague souvenir, se rappelant à votre bon souvenir alors que cela fait 1 an et demi que vous avez été recueillis par le village printanier. Autrefois magnifique et fleuri, le village a totalement perdu son âme, la faute à la disparition des Runes de la zone, source d’énergie pour la divinité locale, et énergie vitale d'Azuma. La population constatant le déclin du monde commence à abandonner peu à peu les villages pour vivre une vie de nomades en quête de lieux encore épargnés.
Ne pouvant que constater cette fatalité, le héros se fait visiter dans son sommeil par Ulalaka, la divinité du Printemps, qui l’implore d’utiliser son Trésor Sacré pour éradiquer le Fléau qui absorbe les runes environnantes, et ainsi lui permettre de reprendre l’ascendant. Le héros est également appelé danseur tellurique, connu aussi sous le nom de terrami par la divinité. Pensant à un simple rêve au départ, le héros est surpris en trouvant à côté de son lit le fameux Trésor Sacré, accompagné d’un drôle de Lainy à cornes doué de paroles, se faisant appeler Mokoshiro, et disant être un dragon sillonnant les cieux.
Ce n’est qu’après l’attaque du village par le dragon noir de l’introduction que notre héros prend recouvre finalement une partie de sa mémoire, et prend conscience de son statut de danseur tellurique. À l’aide de la Danse du Tambour, il va être capable de soigner l’environnement, et de ramener la déesse Ulalaka à la vie. Le ton est donné, le village printanier commence enfin à se redresser, mais les divinités des autres saisons ont également besoin d’aides. C’est donc naturellement que le héros, accompagné de Mokoshiro, surnommé Lenny pour plus de simplicité, s’en vont à la rescousse des autres divinités répandues dans tout Azuma. Pourquoi le Fléau s’est répandu ? Qui est l’autre chevaucheur de dragon ? Quelle est la nature exacte d’un terrami ? Nous vous laissons le découvrir par vous-même le long de l’intrigue principale qui devrait vous prendre une bonne quarantaine d’heures.
Un monde à rebâtir, ensemble ! 35t59
Sitôt la déesse Ulalaka réveillée, votre compagnon Lenny vous fera cadeau du Géofaçonneur. Cet outil indispensable pour votre aventure va vous servir à modifier des zones spécifiques du village printanier laissées à l’abandon. Comme dans un épisode de Harvest Moon Story of Seasons, son but premier sera de vous permettre de mettre en place des champs pour vous permettre de planter des semis, et récolter fleurs, fruits et légumes que vous pourrez ensuite mettre dans la boîte d’expédition contre de l’argent chaque matin. Bien évidemment, il ne faudra pas oublier d’arroser les semis pour que Mère Nature fasse son office. Un peu comme aujourd’hui, on peut dire qu’il n’y a plus vraiment de saison. Si le jeu intègre toujours un calendrier de 4 « mois » (printemps, été, automne, hiver), dans les faits, les cultures propres à chaque saison poussent à n’importent quel moment dans les villages saisonniers.
Mais l’utilité du Géofaçonneur ne s’arrête pas là. Au fil de votre progression, vous allez également débloquer un charpentier, un forgeron, et plusieurs commerces qu’il sera important de consulter fréquemment. Les bâtiments et décorations façonnées par les charpentiers pourront être ainsi déposés dans les fameuses zones spécifiques des différents villages. Les commerces vous permettront ainsi de générer des revenus de vente, et les décorations pourront apporter des bonus spécifiques comme une amélioration de vos statistiques, ou de la qualité de vos récoltes. Le Géofaçonneur décompose ainsi chaque zone personnalisable sous la forme d’un damier, et vous devrez ainsi disposer de manière logique et élégantes les différents éléments pour vous assurer une rente continue qui sera plus qu’importante par la suite.
Si vous aurez à la base la responsabilité du village printanier, très rapidement, vous comprendrez que tous les autres villages réclameront vos services. Ne pouvant être au four et au moulin, c’est là que les villageois seront d’une grande aide. Au fur et à mesure que le niveau de votre village augmente, des villageois viendront au fur et à mesure s’installer. Chacun ayant des talents spécifiques, ce sera votre devoir de chef de choisir de mettre untel aux champs, et untel derrière un commerce. Ainsi, les champs et commerces que vous mettez en place sont automatiquement entretenus, et les récoltes déposées dans la boîte d’expédition. Mais si vous avez envie de vous rehausser les manches, rien n’empêche de participer aux travaux des champs. Les Trésors Sacrés des divinités pourront également être d’une aide précieuse. Le Tambour de la déesse du printemps accélérera par exemple le temps de pousse des récoltes, tandis que le trésor de la déesse estivale vous permettra de transformer des récoltes en nouvelles graines plus efficaces par exemple.
En plus des zones à entretenir, vous aurez également des requêtes de villageois lambdas, mais aussi de vos compagnons d’aventure que vous pourrez résoudre au fur et à mesure. Ce faisant, vous débloquerez des récompenses qui vous seront fort utiles. Côté personnalisation des zones, plus le niveau des villages augmentera, plus vous accueillerez de villageois, et plus vous débloquerez de recettes de décoration et de construction. Si au début vous ne pourrez que créer des champs et des routes de terre, vous pourrez très vite faire de la créations de collines et de cours d’eau pour donner à vos villages une touche particulière. Quant à l’essentiel des décorations du jeu, vous devrez les trouver en partant à la chasse aux statues de grenouilles, une fois que vous mettrez les pieds en dehors des villages pour faire avancer l’intrigue principale.
Une aventure aux 4 coins d’Azuma 1nnu
L’intrigue principale vous demandera de réhabiliter les 4 villages des saisons, en accomplissant diverses quêtes dans les alentours de ces derniers. Pour cela, il vous faudra bien sûr vous équiper en conséquence. Pour partir à l’aventure, vous débuterez avec une épée courte, mais vous aurez également le loisir de découvrir d’autres armes, à savoir : l’épée longue, les doubles lames, mais également deux petits nouveaux, l’arc et les talismans. Chaque arme a ses propres patterns que vous devrez découvrir pour choisir votre style de préférence. Pour le choix des armes, il faudra faire sonner les pièces d’or et rapporter des minerais et autres matériaux récoltés sur les monstres pour que le forgeron vous en confectionne, une fois les recettes apprises. Vous trouverez ces dernières en dansant devant les statuettes des grenouilles, mais essentiellement en dansant devant les autels. Donc un conseil, fouillez tous les environs des zones de jeu, et consultez régulièrement la carte !
Vous aurez peut-être constaté que le nombre d’armes classiques est inférieur aux épisodes précédents, mais ce manque est compensé par les Trésors Sacrés. Assignés au bouton X, ils permettent une multitude d’actions. Le Tambour soigne et fait des dégâts de Terre, l’épée fait des dégâts de feu, l’éventail des dégâts de vent, etc. En plus de leur utilisation en combat, chaque item a également une fonction annexe comme nous en avions discuté plus tôt. L’épée permet ainsi de transformer des récoltes en graines, l’éventail de profiter d’un bonus de spint et de récolter plusieurs récoltes d’un coup, l’ombrelle permet de planer sur de courtes distances. Vous devrez d’ailleurs à plusieurs reprises revenir dans les zones principales des 4 villages pour utiliser vos nouveaux trésors et options de gameplay associées pour découvrir de nouvelles zones conduisant à des trésors ou à des nouveaux donjons.
Pour revenir aux zones principales, elles sont suffisamment grandes pour vous permettre de vous défouler et de prendre vos marques en début de jeu. Les ennemis sont plutôt simples à battre, et droppent assez de richesses. Chaque zone principale cache en son sein plusieurs donjons qu’il vous faudra explorer pour faire avancer l’intrigue. Vous y trouverez de temps en temps des énigmes à coups de mécanismes ou de fleur du Fléau de différentes couleurs à éliminer pour dégager la voie. Avec en général un boss à la fin de chaque zone qui sera plus ou moins coriace selon que vous ayez pris le soin de prendre en compte les affinités élémentaires, et que vous ayez un équipement fourni. Attention cependant au facteur temps du jeu. é minuit, le personnage perdra progressivement de la vie, donc ne vous lancez pas dans un donjon à une heure trop tardive, et préférez vous reposer pour repartir sur des bonnes bases le lendemain. Heureusement, les statues de dragons disséminées dans les villages et dans les zones de jeu vous permettent de sauvegarder, et surtout de vous téléporter simplement.
Si nous avons parlé de l’attaque un peu plus tôt, il ne faut surtout pas négliger la défense. Vous devrez ainsi régulièrement créer chapeaux, épaulières et accessoires pour renforcer vos statistiques. Si le jeu, est plutôt docile la plupart du temps en mode normal, le dernier quart de l’aventure va vous demander des ressources assez importantes pour maintenir votre équipement à niveau, pour vous et vos compagnons. Veuillez d'ailleurs noter que 3 modes de difficulté sont disponibles pour que tous les profils de joueurs ent du bon temps sur le jeu. Point important, le jeu propose un système d'expérience et de compétences. Votre personnage gagne de l'expérience et améliore ses stats à chaque montée de niveau. Mais l'utilisation des armes et des diverses activités en jeu permet également d'accumuler de l'expérience qui peut être utilisée dans des arbres de compétence propres aux types d'armes, aux trésors sacrés et aux interactions sociales. Vous pourrez ainsi débloquer de nouveaux bonus statistiques, avoir des rabais sur vos achats, avoir de nouvelles interactions lors des rendez-vous, et également débloquer de nouvelles attaques.
Jamais sans mes nakamas 611410
Comme dans les précédents opus, le relationnel à une part importante dans le jeu. Outre les villageois qui se comportent comme des automates, vous aurez un total de 25 personnages avec qui il sera important d’entretenir un relationnel. Et sur ces 25 personnages, 15 sont des romances potentielles à emmener jusqu’au bout, à savoir le mariage. L’affinité se calcule sur une échelle qui va de 0 à 10. À partir du premier pallier, le personnage pourra vous accompagner dans vos aventures. Vous pourrez ainsi avoir 3 compagnons en début de jeu, et 6 vers la moitié.
Pour faire gonfler cette jauge relationnelle, il faudra parler régulièrement à vos compagnons, les emmener avec vous lors de vos aventures, mais aussi réaliser quelques petites activités annexes en essayant de deviner ce qu’ils peuvent apprécier, ou non. Vous avez bien évidemment la possibilité de faire des cadeaux quotidiennement. Moment fan-service oblige, les inviter à la rivière ou à la mer permettra également de débloquer des maillots pour les bachelors et bachelorettes (comme ça, c’est dit.). Il reste néanmoins deux points intéressants, plus le niveau de relationnel est élevé, plus le personnage gagne des bonus de statistiques. Et surtout, cela vous permettra de débloquer des quêtes annexes pour en apprendre davantage sur les personnages. Iroha et sa boutique de dango, que se cache-t-il derrière le bandeau de Murasame, etc.
À noter qu’en combat les compagnons se dirigent de manière totalement autonome. En revanche pour les équipements, c’est vous qui erez à la caisse, car ils n’ont pas d’objets de défense, et l’arme utilisée sera rapidement obsolète. À la différence du héros qui peut manier toutes les armes, chaque compagnon ne maîtrise qu’une seule arme, et possède un archétype comme attaquant, défenseur, soigneur, etc. À vous donc de penser à les entretenir en conséquence. Autre point intéressant, le héros se démarque par la possibilité d'avoir une arme secondaire sur lui et de pouvoir switcher rapidement. Si la logique est de garder un arc pour pouvoir effectuer des tirs à distance, rien ne vous empêche de mettre une autre arme de votre choix pour gérer les affinités élémentaires par exemple.
Y’a du progrès, mais encore quelques lacunes e5sm
Si personnellement, j’apprécie énormément la licence Rune Factory, le dernier épisode en date, Rune Factory 5 m’avait pas mal chagriné du côté de ses performances techniques à l’époque à cause de ses violentes chutes de framerate, et de ses temps de chargement. Pour le nouvel opus, les développeurs ont pris note des retours des joueurs pour améliorer leur copie. De ce fait, il y a des améliorations notables, mais encore quelques faiblesses dues au age full 3D depuis le cinquième opus. Si les temps de chargement et le framerate ont agréablement été améliorés sur Nintendo Switch, c’est plutôt du côté de la technique que le jeu est en souf.
Si les développeurs ont fait un beau travail sur la modélisation des personnages, on est encore sur des animations et expressions faciales assez rigides. On sent également une volonté de tenter des choses pour ajouter de l’intensité à certains moments clé de l’aventure, mais cette rigidité ne rend pas ces moments aussi agréables que souhaités. C’est bien dommage, car il y a plusieurs moments assez marquants dans l’aventure qui auraient mérité une belle mise en avant. L’autre problématique concerne les textures du jeu. Le cel shading permet pour le coup de réduire le niveau de détails, mais certaines textures sont vraiment d’assez basse qualité. Si de loin cela ne dérange pas, il est très dommage de voir des textures se charger face à soi, que ce soit en jeu, ou même durant les cinématiques. Côté. framerate, on est certes stable, mais quelques astuces ont été mises en place en arrière-plan avec par exemple un framerate très saccadé quand on regarde des personnages au loin (comme le fameux moulin de Pokémon Ecarlate et Violet), et qui se fluidifie à mesure que l'on se rapproche. Mais encore une fois, compte tenu des défauts de la version Switch de l’opus précédent, cela reste tout de même un mal pour un bien. Il nous tarde surtout de voir la Nintendo Switch 2 Édition qui sortira également le 5 juin pour pouvoir constater les différences en jeu. Il est aussi intéressant de noter que nous avons testé le jeu en version 1.0 plus de 15 jours avant la sortie officielle, un patch de lancement peut potentiellement être proposé d'ici la sortie du jeu le 5 juin prochain.
Par rapport au jeu en général, il faut avouer qu’on a senti une patte très "zeldaesque". Pour redre les différents villages, nous devons fendre les cieux, et repérer les halos de lumières nous guidant vers ces derniers (comme Skyward Sword), on a aussi un système de bullet time lorsque l’on réalise une esquive parfaite (comme Breath of the Wild) etc.. En tout, ce sont plus de 20 zones et donjons que les joueurs pourront découvrir le long de leur aventure. Côté bestiaire, le jeu propose plus de 110 créatures différentes. Il faut tout de même prendre en compte le color swap qui donne entre 3 et 4 versions d’un monstre. Cela reste toutefois logique, car les affinités élémentaires peuvent changer, et surtout, plus les monstres évoluent, plus le butin récupéré sur ces derniers sont de qualité. Si on ajoute à cela la possibilité de les adopter en ayant des granges dans vos villages, on a presque envie de lâcher le slogan « attrapez-les tous ! » C’est d’autant plus intéressant car ils peuvent être utilisés en combat, et les plus imposants peuvent également être chevauchés. En l’état, le jeu n’est pas sans faiblesses, mais il réussit là où le dernier opus ne m’a pas convaincu, durant les 10 jours de test, j’ai eu un mal de chien à laisser la manette, curieux de continuer le scénario, et surtout parce qu’il y a toujours quelque chose à faire, entre revoir l’agencement de ses villages, les quêtes de personnage, le farming (surtout en fin de jeu), et l’optimisation de l’équipement.
Impossible de finir ce test sans parler bien évidemment de cet univers typiquement oriental. Bien que limités, les développeurs ont prix soin d'apporter un style unique à chaque décor du jeu. Les villages ont leurs propres thèmes, et les ages marquants ont également leurs propres pistes musicales. Ce style oriental se sent également dans les dialogues entre les divinités, les coutumes locales, etc. Pour finir avec la localisation, nous rappelons que cet opus propose des sous-titres français, et un doublage japonaise ou anglais.