Afin de mieux vous faire découvrir Fantasy Strike, il faut revenir sur ses développeurs : Sirlin Games. Ce studio a été créé par David Sirlin. Vous ne savez sans doute pas de qui il s'agit. Mais si je vous dis que c'est le designer responsable de Super Puzzle Fighter II Turbo HD Remix et Super Street Fighter II Turbo HD Remix, vous comprendrez que c'est un homme à prendre au sérieux dans le domaine des jeux de baston. Et c'est en créant son studio et à l'aide d'une campagne de financement participatif qu'a pu sortir Fantasy Strike, d'abord sur Steam et PS4 puis cet été sur Switch. r6u5r
Un casting hétéroclite ... mais 1i5o4e
Le combattant nommé Grave est le premier que vous allez incarner lors du tutoriel. Il fait parti de la famille des "contrôleurs". C'est un perso équilibré qu'on pourrait apparenter au Ryu local. Il dispose de nuages d'éclairs qu'il peut lancer, d'un coup de katana invulnérable et de bonnes possibilités de combo. Sa Spéciale au sol est un dragon punch et en l'air une contre-attaque. Jaina, l'archère, dispose des mêmes atouts que Grave en ce qui concerne ses projectiles chargés. Elle peut effectuer un dragon punch puissant mais qui lui fait perdre de la vie. Ses attaques aériennes et son spécial de dragon enflammé sont redoutables.Geiger est l'horloger du groupe. C'est un personnage plutôt difficile à utiliser puisque ses coups dépendent de son placement et ses 2 Spéciales ne font pas de dégâts directes. Celui au sol fait arrêter le temps plaçant Geiger dans le dos de son adversaire et rien de plus. Le second matérialise un ensemble d'engrenage qui vole vers l'adversaire lui occasionnant des dégâts s'il le touche. Ces défauts sont contre-balancés par ses coups puissants et la possibilité de lancer un engrenage. Argagarg est un être mi-homme mi-poisson qui a la possibilité d'allonger ses membres tel un Dalshim (il partage d'ailleurs sa lenteur lors des sauts). Il peut également lancer des poissons qui peuvent être toxiques, invoquer un tsunami et un poisson géant lors de son spécial. C'est un personnage difficile à approcher tant son jeu est le combat à longue distance.
Il y a ensuite les « lutteurs » (le second est Midori que nous aborderons un peu plus tard). A contrario de Argagarg qui se bat à distance, le golem nommé Rook a besoin de . C'est le Zanglief de la bande. Ses chopes font très mal et il dispose de coups qui aspirent l'adversaire vers lui. Rook est très résistant mais aussi très lent et ne dispose pas de projectile. A l'opposé de ce combattant, il y a les 2 filles de la branche des « Agressifs ». Setsuki est le perso le plus rapide du jeu. Capable de se téléporter, cette femme ninja dispose également d'un jeu aérien véloce et déstabilisant avec ses planages et autres shuriken. Moins rapide mais tout aussi efficace en combo rapide, Valérie se sert de son pinceau comme arme. Son jeu est plus horizontal avec la possibilité, comme Setsuki, de er dans le dos de l'adversaire à la fin d'un enchainement. C'est une combattante facile à jouer mais avec des Spéciales qui occasionnent peu de dégât.
Enfin, la dernière catégorie est les « originaux ». DeGrey est un avocat qui se bat avec une femme fantôme à ses côtés. Cette entitée peut saisir l'adversaire pour avoir la possibilité de frapper. Son jeu me fait penser à M. Bison de Street Fighter avec ses attaques tranchées, horizontales et puissantes. Sa Spéciale au sol doit être fait en contre et celui dans les airs n'est pas facile à placer. Un personnage qu'il faut apprendre à maitriser. Le combattant le plus original du jeu est sans nul doute le panda nommé Lum. Son jeu atypique est grandement influencé par la chance. Lors de ses coups ou de son Spécial au sol, Lum lance un objet qui peut être une bombe, un feu d'artifice ou un petit panda, occasionnant des dégâts, mais aussi une cerise ou une part de gâteau donnant des bonus à l'adversaire comme un regain d'énergie ou l'augmentation de sa barre de super ! Les combats contre ou avec Lum sont toujours intéressants tant un match peut changer d'une seconde à l'autre !
Les combattants ont tous leur style, leur particularité et ont tous un certain charisme. Leur nombre, qui s'élève à 10, est malheureusement peu suffisant. Heureusement, il n'y a aucun doublon. L'équilibre des combattants est globalement bon hormis Midori, le boss. En plus d'avoir des coups variés (dont les multi coup de poings de Honda) et la possibilité de contrer (pas possible pour tout le monde) son spécial le transforme en dragon. Sous cet état, ces coups changent et une chope blindé fait son apparition. Un personnage beaucoup trop fort par rapport aux autres, dommage.
Un gameplay entre Smash Bros et Street Fighter 146756
La volonté première du studio était de rendre son jeu de combat accessible mais technique en se basant sur le timing et l'allonge des coups. On peut d'ailleurs apparenter le gameplay de Fantasy Strike à un mix entre Street Fighter et Smash Bros. Détaillons tout ça ! Tout d'abord, sachez que tous les coups, spéciaux ou non, sont effectués avec un seul bouton. Il n'y a aucune combinaison de quart de cercle ou 360° comme dans un Street Fighter classique. Autre chose à savoir, il est impossible de s'accroupir. Le bouton de coup simple (Y sur Switch) peut être associé à la direction avant ou arrière, ce qui modifie la frappe. Ainsi, même sans s'accroupir, il est possible d'effectuer un coup bas comme une balayette. Avec toutes ses restrictions, on pourrait croire que les possibilités sont moins nombreuses mais il faut savoir que le jeu mise énormément sur la bonne prise de décision au moment opportun. Pour se faire, il faut connaître parfaitement son personnage, ses coups, son allonge et sa spécificité.
Sirlin Games veut que l'on comprenne son jeu. C'est pour cette raison qu'il existe des codes couleurs permettant une meilleure lecture de l'action. Entouré de bleu, le personnage est blindé et ne peut être contré. Tout comme un coup donné avec la couleur blanche donne un bonus d'invulnérabilité. Une aura jaune signifie une position de contre et rouge sa fin. Enfin, un combattant violet est empoisonné et perd de la vie jusqu'à un certain seuil. Il est justement intéressant de constater que la barre de vie dans Fantasy Strike est découpée en morceau. Un bloc perdu correspond à un coup pris, au minimum. Aussi, le nombre de barre de vie est différent suivant les personnages, souvent associé à un malus comme la lenteur. Parce que tous les combattants ont leur personnalité, leur coup unique et leur résistance. Ainsi, Rook, le golem de pierre est un personnage de chope qui peut enlever 2 à 3 blocs de vie d'un coup. Certaines prises peuvent être contrées par un saut ou en lâchant tous les boutons. Si on réussi, un contre nommé Yomi se déclenche permettant une contre-attaque automatique.
Des modes de jeu étonnants 624h7
Concernant les modes de jeux, c'est évidemment le mode 2 joueurs en local qui est à privilégier. Mais Sirlin Games a su ajouter quelques modes solo plutôt interessants. Il y a bien sûr le mode Arcade qui consiste en une succession de 5 combats agrémentés de scénettes donnant un semblant de scénario. Le mode Survie est en un enchainement de 20,35 ou 50 combats où les adversaires ont peu de vie et où vous ne regagnez pas la votre. Au bout de 5 persos éliminés, vous combattez un boss qui a des coups supplémentaires. Ces coups, justement, vous les retrouverez dans le mode Assaut des boss. Entre chaque combat, vous aurez le choix entre 3 bonus allant d'un nouveau coup, à d'avantage de puissance d'attaque ou de rapidité. Ce mode ajoute de la variété aux affrontements en changeant les règles. C'est plutôt bienvenue. Un mode entrainement est disponible. Malheureusement, Sirlin Games a fait le choix incompréhensible d'assigner une lettre à un bouton qui rend illisible la liste des coups. Quand B devient le bouton X et A devient Y, on se gratte la tête pour savoir quel bouton appuyer. Heureusement, cela n'influe pas sur le gameplay. Enfin, Fantasy Strike est jouable en ligne.Il faut s'inscrire, choisir si on combat des personnes de son niveau ou non et ensuite on trouve assez rapidement quelqu'un pour jouer. Pas de lague à constater, le ping est même visible. Assez solide pour un jeu indépendant.
L'habillage sonore et visuel du jeu l'est également. Les graphismes s'apparentent à du Street Fighter, pas étonnant vu le é du créateur de Fantasy Strike. Malgré l'avalanche de chose à l'écran quand on joue avec certains personnages excentriques comme Lum ou Argagarg, le jeu reste lisible et surtout fluide ! Petit bémol sur les fonds qui, s'ils sont plutôt jolis, sont assez peu vivants. Côté audio, les effets sonores sont assez percutants et les voix reconnaissables. Les musiques sont assez rythmées et donnent envie de se battre. Aucunes fausses notes.